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vendredi 26 mars 2010

Critique : "Alice au pays des merveilles" : Un délire visuel éblouissant mais décevant



Alice is back. La petite princesse imaginée par Lewis Carroll a désormais 19 ans. Alors qu’elle est sur le point d’accepter la demande en mariage d’Hamish, Alice aperçoit un mystérieux lapin blanc, montre à gousset à la main. La jeune femme, forte tête, décide alors de suivre le mystérieux personnage. Dans la précipitation, Alice tombe et se retrouve (après une longue chute mouvementée) dans le pays des merveilles. Si Alice ne comprend pas ce qui lui arrive, les habitants de cette étrange contrée en sont persuadés. Alice est celle qui délivrera le pays des merveilles de la tyrannique reine rouge et qui fera régner à nouveau l’ordre et la justice.


Oubliez le conte un peu poussiéreux de Lewis Carroll, Tim Burton passe un grand coup de balais sur l’une des plus belles histoires de tous les temps. Avec Alice, l’insaisissable réalisateur d’Edward aux mains d’argent, Charlie et la chocolaterie ou encore Les Noces Funèbres s’offre un énième délire cinématographique. Profitant jusque dans les moindres recoins d’un scénario malgré tout un peu lèger, Burton crée un monde imaginaire, coloré, lumineux et baroque. Le monde merveilleux d’Alice est un régal pour le spectateur. Les yeux sont grands ouverts, les délires pélliculaires de Burton à tomber. Mais Alice n’est pas un chef d’œuvre ! Loin de la…

L’adaptation cinématographique de Linda Woolwerton en est la cause. Alice au pays des merveilles souffre d’un scénario bancal et de rebondissements prévisibles. Au final, si le spectateur en prend plein les mirettes, le tout reste esthétiquement froid. Aucune réelle émotion, un montage saccadé, certaines longueurs, le divertissement ne remplit pas tous ses objectifs. La faute à la 3D.



La 3D ? Pas vraiment nécessaire...



Devant le succès d’Avatar, Burton a été prié de revoir sa copie. En 2010, Alice se devait d’apparaître en 3D sur tous les écrans de la planète. Pour des raisons purement économiques (Alice ayant été tourné en 2D puis corrigé à la va vite pour une sortie internationale en mars) , le spectateur doit se munir de lunettes pour découvrir avec encore plus de profondeur, plus d’éclats, (c’est du moins ce que promet Disney dans le communiqué de presse), le blockbuster de l’année. Malheureusement pour Disney, la 3D n’y fera rien. Alice au pays des merveilles est un film comme les autres. Là ou Avatar avait su créer quelquechose avec cette nouvelle technologie, Alice laisse de marbre.

Au final, Alice au pays des merveilles est un très bon divertissement. Le génie de Burton n’est en aucun cas à remettre en cause. Le talent de ses acteurs non plus. Si en jeune Alice, Mia Wasikowska remplit correctement sa mission (sans plus), Johnny Depp est comme à ses habitudes parfait. Tout ce petit monde se fait quand même voler la vedette par une personne. L’excellentissime Helena Bonham Carter. Madame Burton à la ville, offre une prestation à couper le souffle. Dans le rôle de la Reine Rouge, Bonham Carter prouve une nouvelle fois, qu’elle est l’une des plus grandes interprètes d’Hollywood. Et pour elle, Alice vaut au moins le coup d’œil.


Note : 


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