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lundi 15 juin 2009

Critique : "Coraline" : Images éblouissantes, Scénario Décevant !

Depuis plusieurs années maintenant, les studios d’animation se surpassent pour proposer aux spectateurs du monde entier des films de plus en plus travaillés, approfondis et recherchés. Si « Wall-E » a mis la barre très (très) haute l’été dernier avec un sans-faute tant au niveau de la qualité de son image que du soin apporté à son scénario, les films d’animation sont en train de vivre une ère nouvelle qui se traduit par une évolution de l’âge du public qu’ils attirent dans les salles. Avant de découvrir le nouveau phénomène des studios Disney-Pixar, « Là-Haut » (le 29 juillet dans les salles), c’est une petite fille prénommée Coraline Jones qui a débarqué cette semaine dans tous les cinémas de France.

Ne l’appelez pas « Caroline Jones » mais « Coraline Jones » ! Et oui, haute comme trois pommes, « Coraline » a déjà un sacré caractère. Curieuse, bavarde, intrépide, Coraline, découvre une mystérieuse porte secrète lorsque ses parents et elle emménagent dans une nouvelle maison. Délaissée par ses parents qui se consacrent entièrement à leur travail, Coraline va alors découvrir un monde magique où toutes ses envies se réalisent. De nouveaux parents qui s’occupent vraiment d’elle à un jardin magnifique, ce nouveau monde comble tous les rêves de la jeune fille et Coraline attend chaque nuit avec impatience pour vivre à nouveau dans ce compte de fée, jusqu’au jour où sa « deuxième maman » va lui demander de rester indéfiniment vivre avec elle…

Véritable conte noir moderne, « Coraline » éblouit par son graphisme. D’une précision ahurissante, les images s’enchainent sous les yeux des spectateurs ébahis par ce film tourné images par images. Le gros point fort de « Coraline » provient de la petite merveille qu’a réussi à reproduire le réalisateur Henry Sellick. Cet ami de Tim Burton s’est clairement inspiré de l’univers de son maître pour créer le petit monde de son personnage. Proche de l’univers de « L’étrange noël de Monsieur Jack », ce film d’animation restera comme l’un des films les plus réussit de 2009, esthétiquement parlant.

Oui, car si l’esthétique est quasi-parfaite, c’est sur le fond que « Coraline » m’a déçu ! Un peu trop long pour un dessin-animé (1h40), le film ouvre beaucoup de portes, beaucoup d’intrigues qui finalement laissent le spectateur sur le côté. Si on est charmés tout le long du film par les graphismes, on perd petit à petit le fil complexe de l’histoire. Le tout reste cependant accessible et offre une problématique simple et universelle qui est de savoir si « Coraline » cédera à la tentation de rester dans ce monde (pas si) féerique (que cela) ou si l’enfant comprendra que dans la vie il faut savoir faire des concessions.

« Coraline » est finalement un bon divertissement, que les adultes devraient aimer mais qui ne devrait pas vraiment plaire aux enfants. Conseillé aux plus de 7ans, le film pourrait « heurter » la sensibilité des plus jeunes avec un univers sombre, noir, proche de celui de Burton. « Coraline » est finalement à l’image de l’évolution que subit actuellement le cinéma d’animation. Si les studios nous éblouissent par la qualité des images qu’ils produisent, les scénarios proposés restent toujours en deçà de nos attentes… « Là-Haut » changera t-il la donne ?


Note :




2 commentaires:

  1. On a le même avis ! Wouhou.

    Ce sera mon premier commentaire hyper constructif.

    Ce que j'ai trouvé le plus naze en fait, et inutile, et... C'est l'histoire des 3 coeurs là, et de la manière de les retrouver... ça faisait très... jeu vidéo...

    Enfin bref.

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  2. C'est vrai que c'est à partir de ce moment là que j'ai lâché le film ;-)

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