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dimanche 24 mai 2009

Cannes 2009 : Le "Ruban Blanc" de Michael Haneke remporte la Palme d'Or


Au terme d’une quinzaine marquée par la présence d’habitués de la Croisette dans la compétition officielle, le jury du 62e Festival de Cannes a offert la Palme d’Or à « Ruban Blanc » de Michael Haneke. Le film qui avait divisé la presse lors de sa projection a donc convaincu les membres du Jury et la présidente, Isabelle Huppert.

« Ruban Blanc » succède à « Entre les Murs », la palme d’or française de l’année dernière. Le film raconte la vie d’un village protestant de l'Allemagne du Nord à la veille de la Première Guerre mondiale (1913/1914) et l'histoire d'enfants et d'adolescents d'une chorale dirigée par l'instituteur du village et celle de leurs familles : le baron, le régisseur du domaine, le pasteur, le médecin, la sage-femme, les paysans... D'étranges accidents surviennent et prennent peu à peu le caractère d'un rituel punitif. Qui se cache derrière tout cela ? ! « Ruban Blanc » ne sortira dans les salles de Cinéma que le 31 Octobre 2009 mais les rumeurs de « copinage » devraient se développer dans les jours à venir. En effet, ce n’est pas la première fois que Michael Haneke reçoit un prix à Cannes. En 2005, le réalisateur avait remporté, ‘’Le Prix de la Mise en Scène » pour son film « Caché » tandis qu’en 2001 sa « Pianiste » lui a valu le « Grand Prix du Jury ». Si la polémique devrait naître dans les jours à venir, c’est probablement parce que l’actrice principale de « La Pianiste » n’était autre que … Isabelle Huppert ! Alors véritable « Palme d’Or » ou « Choix Amical », les rumeurs devrait se faire nombreuses.

Autre événement de ce palmarès 2009, la victoire du « Prix d’interprétation féminine » décerné à l’actrice française Charlotte Gainsbourg pour sa performance dans le très controversé « Antichrist » de Lars Von Trier. La belle visiblement émue a remercié le metteur en scène mais a lancé un touchant, « j’espère que mon père [Serge Gainsbourg] aurait été fier … et choqué ».

Favori des festivaliers, « Le Prophète » de Jacques Audiard est reparti avec le « Grand Prix du Jury ». Le seul film qui a fait l’unanimité à Cannes a donc reçu un des prix les plus prestigieux et a permis au Cinéma Français de s’offrir une place de choix dans le Palmarès de ce 62e Festival.

Après Charlotte Gainsbourg et Jacques Audiard c’est un autre grand personnage du cinéma français, Alain Resnais qui a reçu un « Prix Exceptionnel du Jury ». Le réalisateur des « Herbes Folles » acclamé par la salle a délivré un discours profond et émouvant.

Dans la catégorie révélation c’est « Christophe Waltz » d’Inglorious Basterds de Quentin Tarantino qui a raflé le « Prix d’interprétation Masculine ». Inconnu du grand public, l’acteur est la véritable révélation du dernier film de Quentin Tarantino qui sortira au mois d’Août en France.


Le palmarès complet de ce 62e Festival de Cannes :

Palme d'Or
Le Ruban blanc de Michael Haneke


Grand Prix du Jury
Un Prophète de Jacques Audiard


Prix exceptionnel
Alain Resnais (Les Herbes folles)


Prix de la mise en scène
Brillante Mendoz pour Kinatay


Prix d'interprétation féminine
Charlotte Gainsbourg pour Antichrist


Prix d'interprétation masculine
Christoph Waltz pour Inglourious Basterds


Prix du scénario
Nuits d'ivresse printanière de Lou Ye


Prix du Jury (ex-aequo)
Fish Tank d'Andrea Arnold et Bak-Jwi de Park Chan-Wook

Caméra d'Or
Sanson et Delilah de Warwick Thornton


Palme d'Or du court métrage
Arena de João Salaviza

1 commentaire:

  1. Les frères Lumière doivent certainement chaque année protester muettement dans leur tombe ou leur musée.
Franchement ne pas donner leur nom à la cérémonie de l’autosatisfaction en technicolor®, c’est à la limite du négationnisme. Peut-être que la science n’a pas sa place dans ce charlatanisme aléatoire qu’est devenu l’art.

    La différence entre un ouvrier quelconque et un intermittent du spectacle particulier, réside dans le fait que le second a un besoin maladif et exhibitionniste de partager son besoin de reconnaissance enfantine alors que le premier aime trop la procuration pour éteindre la télévision.
La ritualisation à outrance engendre plus souvent la domestication trans-générationnelle et l’émotionnel prémédité que la désertion.
    La suite ici :
    http://souklaye.wordpress.com/2009/02/27/cesar-et-brutus/

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